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Chroniques, à Paris.
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21 novembre 2011

Première soirée ...

19h30
Il est l'heure de quitter le boulot, il est l'heure, pour la première fois, de prendre le métro et de rentrer chez moi. Toute seule, chez moi. Wow, la trouille.
 
20h,
Quelques minutes, et un harcelage du mâle plus tard, je me résigne. Le mâle ne veut pas sortir, ne veut pas se promener, ne veut pas faire le Marché de Noël, ne m'invite même pas chez lui (ma cachette preférée), bref, le mâle ne veut rien faire, en somme, et moi, je vais devoir rentrer. Seule.
 
21h,
 Je me rends compte que le gros, gros inconvénient de vivre seule, c'est qu'il m'est littéralement impossible de faire un tas de choses, comme par exemple raconter ma journée, ou encore ouvrir un pot de cornichons. Alors soit j'ai beaucoup de choses à apprendre sur cette vie en solitaire (comme une astuce de dingue qui défierait les lois des bocaux trop biens fermés), soit j'ai beaucoup, beaucoup de muscles dont je dois découvrir l'existence. Pour l'heure, je n'ai plus qu'à oublier mon envie de cornichons.
 
22h39,
La dispute des chinois d'à côté m'empêche de dormir. C'est drôle, seule dans ma petite chambre (enfin, moi et le bruit du frigo), j'ai l'impression d'être dans une version adulte de ma chambre d'internat. Si ce n'est que je ne peux pas ouvrir la porte, traverser le couloir en catimini et retrouver mes frangines pour les empêcher de dormir elles aussi (vous êtes  les filles quand on a besoin que vous soyez derrière la porte d'à côté ??). Je n'ai pas encore eu le temps d'analyser mes voisins, mais il me semble que le choix est assez restreint. Il y a des chinois, ça, c'est clair (j'n'ai rien contre eux, en soi, mais je ne comprends pas le sujet du conflit, quitte à pas dormir, j'aurais au moins aimé profiter de la scène de ménage). Il y a sûrement deux ou trois étudiant(e)s, j'ai aussi croisé un gros monsieur à moustache (il est clair qu'on est loin du glamour des frangines..). Et si, quelque part derrière une de ces portes se cachait un séduisant jeune homme qui sait ouvrir un bocal de cornichons ? Aucun moyen de vérifier. Il faut que je m'y fasse, le temps de l'internat est bel et bien révolu. Est-ce un mal, un bien ? Il faut dire que ma chambre au dernier étage du lycée Michelet ne donnait certainement pas un accès direct à la Tour Effeil, et jamais en sortant de cours, je n'ai vu le pont Alexandre III..
 
23h10...
Je finis d'écrire ces lignes, et les asiat' se sont calmés... Je règle mon réveil, et je vais pouvoir m'endormir, pour la première fois, dans mon appartement parisien... Bonne nuit !
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